Environ 80 personnes des Longs Champs, ainsi que du personnel du Lycée Chateaubriand, étaient présentes hier à Rennes Métropole. Deux déclarations ont été faites au sujet du métro, voici celle de l'association :
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers Métropolitains,
Tout d’abord, au nom de l’association de quartier Vivre aux Longs Champs que je représente, je vous remercie de me donner la parole ce soir.
Ce lundi a été lancée l’enquête d’utilité publique au sujet de la seconde ligne de métro. Ce sujet, vous le savez, mobilise beaucoup aux Longs Champs et me tient particulièrement à cœur.
Depuis 2007, nous avons multiplié les échanges avec vous, Monsieur le Président, et avec Monsieur Jouhier, en charge du dossier. Nous avons mis en avant notre volonté d’avoir un métro, mais aussi notre opposition au tracé en aérien sur un tiers de la ligne. Suite à ces interpellations, vous avez organisé en 2008 et en 2009 une concertation avec les habitants, et réintégré des hypothèses non envisagées auparavant.
Durant cette première phase de la concertation, vous nous avez permis d’avoir accès à l’ensemble des éléments du dossier ainsi qu’aux expertises de Rennes Métropole. Comme demandé par le cabinet de concertation, les habitants ont proposé leur projet dit « idéal », sans évoquer les autres solutions, ni en bien, ni en mal.
En janvier 2009, au Triangle, vous avez clairement indiqué, Monsieur le Président, que notre projet « idéal » ne saurait être retenu pour des raisons budgétaires.
Nous avons alors su entendre cet argument, à défaut de l'accepter, et nous avons alors proposé une alternative, la deuxième solution la moins chère : une tranchée couverte sous la rue de Mirabeau, sous la cité universitaire et sous l’avenue des Buttes de Coësmes.
Cette solution, malgré sa mauvaise desserte du quartier des Longs Champs, combine une absence totale de nuisance sonore ou visuelle, avec un coût qualifié de raisonnable dans les documents de l’époque de la Semtcar.
Cette solution permettait de ménager l’avenir urbanistique de toute cette zone. Elle ne posait pas de nouvelles contraintes dans l’équation délicate que constitue l’évolution d’une ville. D’ici quelques dizaines d’années, vos remplaçants n’auraient pas eu à jongler avec la présence d’un viaduc. Ils n’auraient pas à investir des millions pour réaménager cet espace. Bref, ils n’auraient pas les contraintes que nous pouvons avoir aujourd’hui dans des zones comme le Gast qui, citées en exemple hier, doivent évoluer à grands frais aujourd’hui.
Malgré ces arguments urbanistiques, écologiques, humains, financiers ou de desserte, le conseil de Rennes Métropole du 23 avril 2009 a voté le tracé définitif de la ligne de métro. Ce tracé est en aérien.
En juin dernier, lors d’une réunion d’information, M. Jouhier nous a présenté de nouvelles estimations financières comparant aérien et tranchée couverte. L’écart de prix, jusqu’alors négligeable de l’avis même de la Semtcar en octobre 2008, était alors multiplié par 5.
Mon sentiment fut double : d’un côté positivement surpris par le fait que Rennes Métropole étudiait toujours cette hypothèse de la tranchée couverte. Preuve que nos arguments avaient su être pertinents et constructifs, et que nous pouvions être entendus.
D’un autre côté, ces nouveaux éléments soulevaient de nouvelles questions, restées pour l’heure sans réponse.
Par exemple, nous avons souhaité connaitre les éléments financiers concernant les coûts d’exploitation d’un métro aérien comparé à un souterrain. Il nous semble en effet de bon sens d’intégrer dans la balance l’ensemble « investissement et fonctionnement ». Si j’ose un parallèle avec la construction d’un bâtiment, il est acceptable de dépenser plus pour construire un bâtiment basse consommation car nous savons que des économies seront faites sur le long terme.
Si je suis aujourd’hui ici devant vous, c’est pour réaffirmer que nous souhaitons profiter de cette enquête d’utilité publique pour mettre en avant nos arguments. Arguments que nous souhaitons constructifs et ayant pour but d’améliorer ce projet, de toutes les manières possibles, en diminuant les nuisances de celui-ci.
Dans le cadre de la construction du nouveau projet communautaire, vous avez indiqué, Monsieur le Président, que vous souhaitiez prendre en compte les attentes et préoccupations des habitants.
C’est dans cette démarche que nous souhaitons nous inscrire.
On aime à nous caricaturer en défenseurs de nos petits intérêts particuliers, mais nous souhaitons avant tout être des citoyens actifs, investis et solidaires.
Nous vous l’affirmons ici : nous sommes pour un métro, mais pour un métro en intelligence, pour un métro dans l’intérêt de tous.
Merci Monsieur le Président.
Damien Bongart
Pour les habitants des Longs Champs
Pour les habitants de la rue Mirabeau
Sauvons les Longs Champs
Association Vivre aux Longs Champs
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