Si Rennes Métropole a voté sur le tracé en avril dernier, il reste plusieurs années avant la déclaration d'utilité publique prévue en 2011. C'est à cette étape que la ligne A avait dû changer de mode d'insertion pour s'enterrer entre Pontchaillou et Villejean ainsi qu'au Blosne.
La prochaine étape est la décision en 2010 du choix du matériel roulant. L'appel d'offre est en cours, mais la décision n'interviendra qu'après la validation du plan de financement du projet. C'est là que le bât blesse.
Un milliard d'euros, c'est une somme énorme que Rennes Métropole n'a pas et qu'elle doit trouver : une gageure au moment où la réforme sur la taxe professionnelle comme la crise économique vont priver les villes et leurs métropoles de l'essentiel de leurs revenus ! Qui plus est, le budget sera presque certainement revu à la hausse après la réponse des fabricants.
L'année 2010 va être une belle course pour Monsieur Jouhier. Comment persuader ses camarades élus de dépenser en un seul coup près de trois fois le budget annuel sans même être sûr que ce montant soit suffisant ?
Quant au génie civil, peu de visibilité à ce jour sur le lancement de l'appel d'offres : il y a fort à parier que la note prévisionnelle va augmenter après consultation des fournisseurs, au vu de stations très difficiles à réaliser
comme St Germain, Ste Anne et la gare.
Au bilan, le quartier des Longs Champs a de quoi espérer des remises en cause des décisions prises à la hâte en 2009. Le refus d'une tranchée couverte pour quelques millions d'euros est loin de résoudre le problème financier de Rennes Métropole.
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