De l‘intérêt particulier et de l’intérêt général,
où le leurre de la « démocratie participative »…
Démocratie participative, voici bien un concept creux, par lequel des politiciens et autres assemblées non élues espèrent tromper le peuple.
« Démocratie » : ça doit être bien ça, le pouvoir au peuple !
« Participative » : tiens, c’est étrange ! maintenant il ne ferait plus qu’y participer ou alors c’est tout le monde et alors là c’est une tautologie.
Les élections seules (soit une démocratie représentative) ne sauraient suffire, le temps d’un mandat est long. C’est pourquoi il est prévu une publicité (au sens juridique) totale sur les débats, au conseil municipal par exemple, afin que les citoyens puissent garder un contrôle et, le cas échéant, faire savoir leur désaccord ou contrecarrer tel ou tel projet. Il ne s’agit pas là d’obstruction mais de boucler la boucle.
Il ne faudrait pas oublier que c’est le peuple souverain – comme il se doit en république (la chose publique) – qui peut seul déterminer ses intérêts.
Or, les débats sont souvent faussés, d’autres lobbies que l’avis des citoyens ont bien souvent déjà parlé avant (lobbies d’intérêts obscurs ou d’experts de tout poil) et ce sont des dossiers ficelés qui sont présentés in extremis en lieu « d’aide à la décision » pour nos édiles.
S’ajoutant parfois à la mauvaise foi ou à la paresse de nos politiciens, l’urgence – notion peu démocratique se rapprochant plus de l’état « de fait » que de l’état « de droit » – fait passer bien des gros investissements pour de l’intérêt général.
Si ça passe mal on rajoutera une dose de « communication » (non de publicité).
L’opinion publique ça se construit.
Et c’est là seulement qu’intervient la « participation » du citoyen, il prend partie en tombant d’accord avec l’intérêt général sinon c’est un égoïste !
Qu’il n’intervienne surtout pas en amont, il ne s’agit surtout pas qu’il ose défendre des intérêts particuliers des fois qu’il devait alors s’en dégager un autre intérêt « général » que celui des bétonneurs… compatible celui-là.
Au passage il apparaît qu’on ne s’adresse au citoyen – bien obligé – qu’en tant qu’il est aussi payeur en arguant démagogiquement que le critère de choix est qu’il paye moins cher. Partant de là, étudie-t-on à fond les solutions alternatives, ne s’agit il vraiment que d’une question d’argent ? ...
Des citoyens qui s’opposent sont étiquetés NIMBY pour “Not In My Back Yard” i .e. « pas près de chez moi » et alors ? Ça ne veut pas automatiquement dire « chez les autres » bien au contraire souvent. Par contre au final ça peut vouloir dire pas du tout si les choix proposés ne sont ouverts à aucune discussion.
Tous les projets sont a priori recevables mais aussi a priori opposables au nom même de la démocratie. Tous les massacres que ce soit humains ou de l’environnement ont toujours été commis au nom d’un intérêt général alors il faut y regarder à deux fois (au moins). Après coup et en dernier ressort le peuple souverain peut convenir de la pertinence de l’argument d’intérêt général et non pas sous la pression du chantage.
Pierrick
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